Les guichets automatiques de banque (GAB) sont des dispositifs d’accès aux services bancaires en libre-service.
En France, ces appareils, présents dans presque toutes les agences bancaires, permettent aux clients d’effectuer des transactions 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Initialement conçus pour le retrait de billets (DAB), les GAB ont évolué pour offrir une variété de services, allant de la consultation de compte à la commande de chéquiers.
Services offerts par les GAB
Outre le retrait d’argent, les GAB permettent diverses opérations :
- consultation de compte
- commande de chéquiers
- dépôt d’espèces et de chèques
- transfert de fonds
- impression de mises à jour de carnets de chèques
- changement de numéro d’identification personnel (NIP)
- vente de timbres-poste (dans certains pays)
En Suisse, en Espagne, au Portugal et au Canada, il est même possible de régler certaines factures via un GAB.
Utilisation des GAB d’autres banques
Grâce au système d’interbancarité, il est possible d’utiliser les GAB d’autres banques. Toutefois, cette possibilité, souvent destinée à des dépannages, est souvent assortie de coûts élevés. En général, seules les fonctions de retrait sont disponibles sur les GAB des autres banques, et les consultations de compte ne sont pas possibles. Une utilisation répétée peut entraîner des frais supplémentaires après un certain nombre de transactions.
Historique et évolution des GAB
Ancêtres des GAB, les premiers DAB ou distributeurs automatiques de billets (DAB) ont été installés dans les années 1960. La société suédoise Metior a fabriqué les premiers DAB en 1964, et le premier DAB en libre-service a été développé par De La Rue et installé à Londres en 1967. En France, le premier DAB a été mis en place en 1968 par la Société marseillaise de crédit à Paris.
Les GAB modernes ont évolué pour inclure la technologie des cartes à puce, introduite grâce aux travaux de Roland Moreno. Les premiers GAB parlants sont apparus au Canada en 1995 pour faciliter l’accessibilité aux malvoyants. En 2005, les États-Unis comptaient environ 30 000 GAB parlants.
Déclin de l’utilisation des GAB en France
Ces dernières années, l’utilisation des GAB a diminué en France. La dématérialisation des transactions, le développement du paiement sans contact et les restrictions sur les paiements en espèces ont contribué à cette tendance. En conséquence, de nombreuses banques envisagent de réduire le nombre de GAB, devenus de moins en moins rentables.
Sécurité et maintenance des GAB
Pour limiter les risques de braquage, la plupart des agences bancaires ne manipulent plus de billets directement et utilisent des “murs d’argent” composés de GAB multifonctions. Ces appareils permettent non seulement les retraits, mais aussi les dépôts de billets, de chèques ou de monnaie. Des systèmes de sécurité, comme l’encrage des billets en cas de fracturation des GAB, ont été mis en place.
La gestion et la maintenance des GAB sont souvent confiées à des prestataires externes tels que Loomis, Prosegur et Brink’s. Le coût des GAB modernes est élevé, avec un prix unitaire dépassant les 100 000 euros et des coûts annuels de gestion variant de 12 000 à 15 000 euros.
Selon une étude de 2023, la France ne compte plus que 47 853 GAB, en baisse par rapport aux années précédentes. Environ 7% des Français n’utilisent jamais les GAB, tandis que 38% les utilisent moins d’une fois par mois. Entre 2010 et 2022, le nombre de GAB en France a diminué de 12 000 unités.
Les GAB ont un avenir incertain face à la digitalisation croissante des services bancaires.